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Land Rover Defender : Fils prodige de vétéran

DNES à Agafay, Jalil Bennani

Modèle iconique de Land Rover et 4×4 de légende, le Defender s’est bâti une envieuse réputation de tout-terrain hors pair en crapahutant en milieu off-road, des décennies durant. Capitalisant sur cette image en béton, le nouveau Defender évolue dans la gamme de l’Ovale vert, mais n’a aucun complexe à se faire quant à l’ombre que lui font les Range Rover Sport et Vogue qu’il pourrait narguer en les traitant de jolis «petits camions pour frime». Lui, c’est un dur, combien même il a profité de son renouvellement pour s’embourgeoiser d’un cran, non sans préserver une bonne dose d’aspects pratiques. Extérieurement, il cultive indéniablement un air de famille avec le Defender, premier du nom.

Un modèle, trois longueurs…

Pour renouveler le Defender, le constructeur de Solihull n’est pas parti par quatre chemins. Il a emprunté quelques gimmicks du modèle vétéran et décliné ce modèle en trois versions dites : 90, 110 et 130. Des dénominations qui correspondent approximativement à la valeur d’empattement (formulée ici en pouces). En fait et pour faire plus simple, le 90 correspond au Defender à 3 portes, le 110 renvoie à la carrosserie 5 portes, tandis que le 130 désigne la version à 6 places (sur 3 rangées) et qui, visuellement, affiche un porte-à-faux arrière allongé.

Esthétiquement, les fondamentaux du modèle originel ont été conservés avec notamment : des surfaces carrées, un capot droit, ainsi qu’une face avant verticale, flanquée d’une large calandre et de feux au graphisme rond. Ses lignes sont droites et se prolongent jusqu’à l’arrière où l’on retrouve des feux agencés verticalement et une portière de coffre s’ouvrant latéralement vers une soute géante. Les volumes annoncés par Land Rover sont de 290 litres pour le Defender 90, 646 l pour le 110 et 1.015 l pour le 130 (en configuration 5 places). Bien qu’il soit agréable à regarder, voire sexy dans sa version courte (90), le Defender ne cherche pas à plaire.

Un franchisseur hors normes

Il a d’abord été taillé pour être efficace, comme le suggère ses porte-à-faux courts qui lui autorisent d’excellents angles d’attaque et de sortie, soit plus précisément et respectivement 38 et 40 degrés lorsque le véhicule est dans sa hauteur maximale, profitant ainsi d’une garde au sol de 29,1 cm ! Ajoutez à cela une suspension pneumatique à hauteur variable, une transmission intégrale dotée d’une boite de transfert et d’un différentiel central/arrière, ainsi que l’électronique intelligente du système Terrain Response 2, vous comprendrez alors pourquoi le Defender est un 4×4 pas comme les autres. En présence d’une équipe de pilotes professionnels dépêchés par Land Rover, nous avons pu tester et apprécier les capacités du franchissement de cette belle bête. Entre autres exercices (voir vidéo ci-dessous), nous avons arpenté des hauteurs abruptes, croisé les ponts et roulé en devers assez incliné. Et même si l’on avait rencontré une rivière, nous aurions pu la surmonter, le Defender étant capable de traverser une profondeur d’eau de 90 cm avec en prime le détecteur de passage à gué «Wade sensing» ! Fin du fin, le Defender dispose de la technologie avancée «Clear Sight Ground View» qui permet au conducteur de voir où il met les pieds (les roues avant de son Defender) à travers des images du soubassement frontal retransmises sur l’écran central.

Confortable et sophistiqué au quotidien

En fait, ce tout-terrain sait tout surmonter et encaisser, y compris les virages serrés sur l’asphalte. D’ailleurs, sa polyvalence est telle, qu’on en oublierait presque qu’il est aussi à l’aise sur l’autoroute et en ville, loin des rocailles. En cela, il peut compter sur ses diverses motorisations diesel, toutes animées d’un 3.0 litres diesel qui est désormais épaulé par une hybridation légère, comme notre modèle d’essai, un Defender 110, D250. Notre prise en main sur l’autoroute Casablanca-Marrakech, nous a permis de constater combien ce 6 cylindres de 250 ch de puissance est suffisant pour emmener ce pachyderme d’environ deux tonnes et demi, sans le moindre mal. Si il est prêt à être torturé, il offre en revanche un haut niveau de confort à ses occupants. Certes, la présentation intérieure semble austère avec une planche de bord droite et mastoc, mais elle respire la robustesse et s’avère pratique. Elle est facile à nettoyer (de la poussière), au même titre que les bacs de rangement, tandis que ses commandes tombent parfaitement sous la main.

D’emblée bien équipé !

Surtout, le Defender n’a aucun complexe à se faire en termes d’équipements, avec dès le premier niveau (finition «S»), une clim trizone avec purificateur d’air, des caméras à vision panoramique 3D avec radars à 360°, l’écran multimédia Pivi Pro avec mirroring (Android Auto/Apple CarPlay), des jantes de 19’’, des phares à LED intelligents, des sièges avant réglables électriquement… en plus d’une panoplie d’aides à la conduite (freinage d’urgence, assistance au maintien dans la file…). Via les finitions hautes ou le catalogue des options, le Defender peut s’embourgeoiser avec, entre autres, le chargeur sans fil pour téléphone, une sellerie en cuir Windsor avec sièges chauffant et ventilés, une sono signée Merdian à 14 haut-parleurs de 400 W, un toit panoramique coulissant, des marchepieds latéraux et même un réfrigérateur dans la console centrale.

Autant dire qu’un tel engin brille de polyvalence et peut répondre à tous les usages urbains et aventuriers. Il restera à s’acquitter d’un montant non négligeable et démarrant à partir de 850.000 DH (prix du Defender 90 en finition S). Pour un Defender 110 bien équipé, comptez plutôt un bon million de dirhams. À ce tarif, ce fils de vétéran de la planète 4×4 en donne largement pour son argent et à tous les niveaux, contrairement à bien d’autres véhicules affichés dans la même tranche tarifaire.

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