Renault Clio 6 : Elle a plus, que jamais, tout d’une grande

Quelques mois après sa révélation à Munich, la sixième génération de Clio nous a été proposée à l’essai. Une première prise en main révélatrice d’une bonne dose d’arguments, dont un joli contenu technologique, une tenue de route implacable et un appétit modéré pour la version hybride. Compte-rendu d’un test-drive convaincant…
DNES à Lisbonne,
Jalil Bennani



Clio, c’est Renault, et Renault, c’est Clio ! Voilà une expression désormais consacrée au sein de la firme au Losange pour évoquer son best-seller de tous les temps : la Clio. Une «petite qui a tout d’une grande», scandaient déjà ses slogans publicitaires des années 90 et qui, du haut de ses 35 années de carrière totalise près de 17 millions d’exemplaires vendus dans le monde. La citadine polyvalente de Renault peut aussi se targuer d’avoir remporté, et par deux fois, le prestigieux titre de «Voiture de l’Année» en Europe. C’est donc sur cet héritage précieux que va capitaliser la Clio, sixième du nom, tout en marquant le pas avec sa devancière.
La rupture est d’emblée perceptible sur le plan esthétique, avec une silhouette totalement redessinée et qui conserve vaguement le profil général du modèle sortant. Nos premiers instant autour du véhicule nous laissent apprécier le travail des designers de Renault et plus particulièrement au niveau de la face avant. On y découvre un capot joliment sculpté et plongeant vers une calandre agrémentée de losange. Cette dernière thématique inspire aussi le dessin des feux de jours qui pointent vers les extrémités du boucliers. On apprécie particulièrement la forme en 3D et sous plastique noir des projecteurs avant. Dans la même veine, les blocs de feux arrière se présentent en relief et en deux parties.
Le profil, lui, est celui d’un coupé ultra-compact, avec une ligne de toit très profilée, une lunette très inclinée et des poignées de portes arrière nichées dans la custode. En limitant sa hauteur à 1,45 m et en dotant sa carrosserie de volets mobiles à l’avant et de deux spoiler à l’arrière, la Clio 6 peaufine son aérodynamique et l’achève par un bon Cx de 0,30. Extérieurement toujours, la caméra de recul qui était jusqu’ici sujette aux chocs (et aux vols), a quitté le logo du losange pour migrer subtilement sur le bouclier. Sur papier comme dans la réalité, la Clio 6 a plutôt grandi, glanant 7 cm en longueur (à 4,11 m) et 4 cm en largeur (à 1,77 m). Pour autant, son coffre affiche toujours la même capacité, soit 391 litres pour la version essence et 309 l pour celle hybride. Cependant, son seuil de chargement a été abaissé de 40 mm par rapport à l’ancienne Clio, ce qui est pratique lorsqu’on veut placer des objets lourds.
En fait, les centimètres gagnés en longueur profitent en partie à l’habitabilité arrière, mais servent aussi et surtout à l’amélioration de la sécurité en cas de choc frontal, afin de répondre aux futures normes de crash-tests qui entrent en vigueur en 2026.
À bord, on constate que de gros efforts ont également été mis sur la présentation, surtout sur les finitions hautes, dites : Techno et Esprit Alpine. La première met en scène une planche de bord, dont le revêtement en tissu reçoit un joli dégradé allant du gris foncé au gris clair. La seconde s’habille d’Alcantara du plus bel effet, tant à l’œil qu’au toucher.
Autre aspect renvoyant à un bon en avant, la double dalle numérique du poste de conduite. D’une part, on trouve le cockpit numérique de 10’’ qui change d’affichage selon les modes de conduite proposés par le Multi-Sense. D’autre part, l’écran central (10’’ aussi) reçoit le système multimédia OpenR Link qui assure le mirroring sans fil, mais intègre surtout les fonctionnalités de Google, notamment Google Maps, Google Play et Gemini, l’assistant IA de Google. Une première dans ce segment ! Au volant de la Clio 6 nous avons d’abord apprécié l’ergonomie et le bien-être, y compris visuel, avec un éclairage d’ambiance personnalisable via 48 couleurs. Ce dernier s’avère du plus bel effet, notamment sur un module en plexiglas sur les contre-portes.
Sous son capot, la Clio 6 a définitivement abandonné le diesel. En lieu et place, elle propose de l’essence (3 cylindres 1.2 l TCe de 115 ch/180 Nm en boite manuelle ou auto EDC) et de l’hybride (1.8 l 160 ch/170 Nm en boite auto). Seule cette dernière version était disponible à l’essai qui s’est déroulé dans les environs de Lisbonne. Plus précisément, c’est autour de la région de Cascais que nous avons roulé, des heures durant en Clio 6. L’occasion de découvrir les nouvelles qualités routières de cette française et notamment une frugalité remarquable, sa consommation étant annoncée à 3,9 l/100 km en cycle mixte.
Nous avons noté une belle précision de la direction, un réel confort des suspensions et une bonne tenue de route dans les courbes, sur ces routes sinueuses des hauteurs qui surplombent la magnifique baie de Carvoeira. L’occasion aussi et surtout de constater combien la Clio 6 a désormais tout d’une grande, puisqu’elle intègre pas moins de 29 aides à la conduite (ADAS). Parmi elles, citons le régulateur de vitesse adaptatif intelligent ou encore, l’assistant actif de maintien dans la voie. Bref, autant de qualités ayant magnifié cette expérience de conduite dynamique et confortable. Voilà bien des arguments que la Clio 6 mettra en avant lors de son entrée sur la scène marocaine, son lancement commercial étant prévu par Renault Maroc durant le 2ème trimestre 2026. À coup sûr, elle va plaire.




