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Alfa Romeo voit enfin le bout du tunnel

Nommé à la direction de la stratégie et de la performance d’Alfa Romeo depuis 2021, Arnaud Leclerc cultive une grande passion pour la marque. En marge de sa visite aux équipes marocaines d’Alfa Romeo, il n’a accordé un entretien dans lequel ont été évoqués divers aspects clés qui permettront de remettre la marque dans la course. Explications…

Dans l’histoire de toute marque, il arrive des fois de vivre un passage à vide, voire une traversée du désert. C’est en quelque sorte ce qu’a vécu Alfa Romeo ces dernières années jusqu’à l’arrivée d’un nouveau management à sa tête. En effet et depuis la nomination de Jean-Philippe Imparato (janvier 2021) en tant qua CEO de la marque, c’est une feuille de route et du sang neuf qui alimentes les ambitions futures du «Biscione». Parmi les «hommes du président», Arnaud Leclerc, Directeur des opérations – Hors Europe d’Alfa Romeo a récemment rendu visite aux équipes marocaines de Stellantis, afin de prendre le pouls local de la marque. L’occasion pour nous de rencontrer ce pur produit des groupes PSA et FCA.

Un manager passionné

D’abord mordu d’Alfa Romeo avant d’en être le patron, Imparato avait déclaré que toute son équipe se devait de cultiver la même passion pour cette marque. À la question de savoir s’il était passionné pour Alfa, Arnaud Leclerc répond sans équivoque : «si je ne l’étais pas, je ne serais pas dans son équipe». Puis d’ajouter : «sur Alfa Romeo, il y a plusieurs aspects. Il y a l’aspect de la sportivité, puis celui de l’italianité et la passion de la marque par sa force et son histoire, et c’est vraiment cela que je partage lui (NDLR : Jean-Philippe Imparato)». Conscient des enjeux, Arnaud Leclerc comme le reste de l’équipe nous détaille ensuite les différents projets en cours qui visent à «transformer la marque».

La réalité est que la marque avait d’abord besoin d’être redressée sur le plan financier afin de pouvoir s’assurer un avenir.

Des ventes boostées par le succès du Tonale

Les dernières annonces faîtes par le groupe Stellantis confirment un joli retour aux affaires et même un premier trimestre «record», même si aucun chiffre de vente n’a été dévoilé. «C’est effectivement un premier trimestre record pour nous et qui est porté par plusieurs aspects, mais d’abord par le succès du Tonale», explique notre interlocuteur. Une dynamique qui ne pourra qu’être entretenue avec le lancement de ce modèle dans d’autres marchés mondiaux et notamment en Amérique du Nord, en Asie et certains pays du Moyen-Orient. L’arrivée prochaine des versions restylées de la Giulia et du Stelvio devrait également participer à cette dynamique.

La marque qui a travaillé sur un plan stratégique de 10 ans, a verrouillé son premier plan de produits  sur 5 ans (2021-2025). «Et le Tonale constitue la première phase de ce plan de produits», explique Leclerc non sans donner quelques indicateurs clés sur le succès de ce modèle. «Les ventes du Tonale sont au-delà de nos prévision, dans la mesure où aujourd’hui, nous avons un portefeuille de clients qui va s’échelonner sur 6 mois, parce que nous n’arrivons pas à répondre à la demande à court terme».

Le Maroc, un marché important

L’objectif affiché pour Alfa est de devenir la marque globale premium du groupe Stellantis. Pour cela, il est question que la marque qui vend 80% de ses modèles en Europe, dont la moitié en Italie, devienne un peu plus internationale.

«Il faut qu’on aie la capacité d’agir dans tous les marchés en dehors de l’Europe et nous avons des ambitions pour passer à 40% des ventes hors Europe». Pour cela, Arnaud mise sur l’Amérique du Sud, la zone Asie, la Chine et le Middle East, mais aussi sur le Maroc. «C’est aussi la raison de ma venue ici», dit-il. Pour espérer voir Alfa renouer avec les ventes et réaliser de plus gros volumes, il est question d’abord de peaufiner l’expérience client pour la rendre encore plus premium. Il y a ensuite le plan de produits avec le potentiel du Tonale, mais pas seulement. Outre les Giulia et Stelvio restylés, qui seront lancées après l’été 2023, les ventes d’Alfa profiteront aussi de l’arrivée d’un SUV du segment B d’ici 2025. «Ce modèle sera pour nous le moyen d’entrer dans le tout électrique, même si tous les marchés ne sont pas matures», explique Leclerc.

Un plan produits qui s’étoffera encore plus

Pour une marque aussi sportive qu’Alfa, il devient aussi impératif de compter un coupé dans le line-up. À la question de savoir s’il y aura une biplace basée sur la plateforme de la Maserati MC20, la réponse fut la suivante : «je vous confirme que nous avons un projet spécial d’un modèle très sportif, à très faible unités et je vous confirme que ce projet a été validé par le groupe et que son reveal sera fait cette année».

Autre grand projet dans les cartons, un SUV du segment D qui viendrait coiffer la gamme et qui jouerait un rôle capital dans l’internationalisation de la marque. «Si demain nous voulons continuer à accroître sur des marchés hors d’Europe, il va falloir qu’on explore d’autres segments», reconnaît Leclerc. Pour cela, Alfa pourra compter sur les synergies avec les autres labels du groupe comme Dodge et Ram qui compte une belle expérience en matière de trucks et SUV supersize, tels qu’ils sont plébiscités en Amérique du Nord. «C’est la force de Stellantis», dixit Leclerc. Puis de conclure : «la grande force qu’on a chez Alfa Romeo, c’est qu’on a une histoire et c’est là qu’il faut qu’on soit très vigilant en préservant l’ADN de la marque, sa sportivité et son italianité, tout en élargissant notre base de clients».

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